Un régime totalitaire
L'idéologie du régime
L'idéologie Nord-coréenne est le « Juche », elle a été mise en place par Kim Il-Sung qui a d'ailleurs mis sa date de naissance dans le Juche comme base référentiel du temps, c'est à dire que l'an 0 pour tous les Nord-coréens est la date de naissance de Kim Il-Sung. Le pays est entièrement encadré par cette idéologie. Le juche dirige toutes les activités du seul parti politique en Corée du Nord qui est le Parti du travail en Corée qui applique donc l'idéologie dans le pays. Chaque citoyen est guidée par cette idéologie.
Quand la guerre de Corée fut terminée en 1953, Kim Il-Sung monte la dictature en Corée du Nord en éliminant tous les opposants à ses idées du parti du travail coréen.
Kim Il-Sung, pour créer son idéologie, s'est basé sur le communisme et des idées marxistes-léninistes sur un choix de faire une société sans classes, mais petit à petit il s'éloigne du communisme original pour créer le Juche qui lui mettra en forme 3 classes. Le Juche prend également pour idées, l'indépendance politique, l'autosuffisance économique et l'autonomie militaire, se fermant donc au reste du monde et au libre-échange pour créer elle-même ses richesses, sa nourriture, son armement et ses constructions.
Selon la Corée du Nord, l'idéologie aurait pour but de se réunifier avec la Corée du Sud, même si depuis maintes années les deux Corées n'arrivent pas à s'entendre sur un accord concilient les deux pays.
Même si la Corée du Nord arrive à s'autosuffire militairement grâce à sa bonne production minière, au niveau de l'autosuffisance alimentaire la Corée du Nord a du mal à suivre puisqu'elle est même en famine.
L'idéologie a été inspirée par la communisme, mais cependant elle n'en suit pas tous les principes puisque Kim Il-Sung a organisé trois classes dans la société : la première étant la classe des « masses du noyau central » qui regroupe tous les héros du peuple, ainsi que leurs familles qui vivent dans la capitale, la seconde étant la classe des « masses extérieures au noyau » qui regroupe toutes les personnes considérées comme sans intérêt pour le régime, c'est à dire les paysans et les ouvriers qui sont d'ailleurs les métiers les plus répandus en Corée du Nord, la dernière étant la classe des « masses mélangées » qui regroupe toutes les personnes non voulues par le régime comme les familles des fuyards du pays ou exclus politiques, eux n'ont pas le droit de vivre à la capitale.
Le juche est alors une idéologie nouvelle pensée par Kim Il-Sung qui répand la politique du « Songun » (étant avant ce nom, le communisme), donnant la priorité à l'armée Nord-coréenne.
Le culte de la personnalité
Kim Jong-Un est né le 8 janvier 1983 à Pyongyang, il est le dirigeant actuel de la Corée du Nord, successeur de son père, l'ancien dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-il, dont il est le troisième fils. Il est nommé général quatre étoiles et vice-président du comité de la défense nationale le 28 septembre 2010, il est proclamé "commandant suprême" de l'Armée populaire de Corée du Nord, le 30 septembre 2011, il est qualifié de "leader suprême du parti et de l'armée" par Kim Yong-Nam, le président de l'Assemblée populaire suprême, le 29 décembre.
Il prend officiellement ses fonctions de secrétaire général du Parti du travail de Corée du Nord, le 11 avril 2012 et de président du Comité, de la défense nationale, le 13 avril 2012.
Le 18 juillet 2012, sa nomination en tant que maréchal est rendu publique, le 15 et le 25 juillet. Son mariage avec Ri Sol-Ju est aussi annoncé.
Le 1er janvier 2013, Kim Jong-Un formule un voeu dans lequel il veut la fin de la confrontation entre la Corée du Nord et du Sud, mais il réaffirme quand même les ambitions militaires du régime communiste. Il annonce « Pour mettre fin à la division du pays et parvenir à sa réunification, il est important de cesser la confrontation entre le Nord et le Sud ».
L'oncle du dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-Un à été exécuté, le jeudi 12 décembre, d'après l'agence officielle de presse la KCNA, on l'aurait qualifié de « traître ». En octobre 2013, la journaliste Ursula Gauthier à pu pénétrer dans le pays qui est très fermé, lors d'un voyage de presse à PyongYang. Elle décrit d'ailleurs, une royauté absolu, qui voue un culte à la dynastie régnante.
« Il existe une série de recommandations concernant l'affichage obligatoire des photos des dirigeants dans toutes les maisons » , affirme le chercheur Andreï Lankov. En cas de dégradation, de celle-ci, une enquête est alors menée et les coupables se retrouvent très vite dans un camp de travail. La presse officielle rapporte souvent le cas des citoyens dévoués qui ont sacrifié leur vie, ou celle de leurs enfants, pour sauvegarder les images sacrées...
La Corée du Nord, reste encore un exemple extrême du totalitarisme au XXIème siècle, il y a une sorte de royauté absolue, du genre stalino-maoiste, vouant à un culte de la dynastie régnante. Toute la capitale, est excédé de différents monuments, surdimensionnées, en mémoire de la gloire du père fondateur, Kim Il-Sung ( décédé en 1994 ), de "son" parti, de "ses" victoires, de "son" idéologie,... Sur la colline de Mansudae, la statue colossale, haute de 22 mètres, qui à l'origine, était recouverte de feuilles d'or, est aujourd'hui sur-élevée et protégée par quelques murets pour limiter l’accès, du même que celle de Kim Jong-Il, son successeur qui décède lui en 2011. Il existe environ 30,000 « sanctuaires » de cette sorte dans tout le pays. Les portraits de Marx et de Lénine, qui existaient encore sur la place Kim Il-Sung, ont, eux, totalement disparu. Toutes les références, au communisme, ont été effacées, lors de la constitution de 2009. « Dans le panthéon du "royaume ermite", il n'y a de place que pour les dieux indigènes. »
"C'est le pays au monde où il y a le plus d'anniversaires prétextes à des célébrations publiques, observe un diplomate. La plus importante n'est pas celle de la fondation de la République, ni celle de la création du Parti des Travailleurs. C'est la célébration de la naissance de Kim Il-sung. Comme dans une monarchie." Pour l'Etat le culte doit être permanent, après ces commémoration continuel, « les citoyens doivent se rendre devant la statue des leaders, s'incliner profondément avant de déposer une gerbe et se retirer à reculons. Les visiteurs étrangers sont tenus d'observer le même rituel. » C'est la même chose pour tout le monde, tout le monde doit s'incliner devant la statue des leaders, sinon ils risqueraient d'avoir des problèmes.
Durant le voyage de l'équipe de presse d'un journal, à PyongYang, ceux-ci ont annoncé, que les organisateurs du voyage avait même refusé, de les emmener, à Mansudae, car ils pensaient, que certains d'entre eux, ne se seraient pas incliner face à la statue des leaders, de plus quand l'équipe prononçait le nom du leader actuel, un des guides l'entendant, rectifia aussitôt cette erreur, on ne dit pas Kim Jong-Un, mais le dirigeant suprême Kim Jong-Un. "On ne peut pas parler de notre dirigeant avec un tel manque de respect. C'est blessant ! Il faut ajouter un de ses titres, par exemple : le dirigeant suprême Kim Jong-un.”
Le programme des visites est un long pèlerinage des différents "lieux saints" extrêmement entretenus ou luxueusement rénovés en Corée du Nord, comme le palais du Soleil, une ancienne résidence de Kim Il-sung qui a été transformée en mausolée après la mort de celui-ci, contenant tous les véhicules et les trains qu'il emprunta. Il y a aussi le Musée de la Guerre victorieuse de Libération de la Patrie, répandent des marbres et des cristaux, avec des dizaines de scènes historiques de la Corée du Nord, à une échelle réduite, ou encore des réécritures de l'histoire qui donnent à Kim Il-sung le beau rôle et rejettent toutes responsabilité de la terrible guerre de Corée, sur les Américains.
Il y a des expositions florales des "kimilsungia" et "kimjongilia", ce sont des orchidée violette et des bégonias rouge nommées par les dirigeants du pays. Dans une immense bâtisse, des parterres conçus de millions de ces fleurs composant des dizaines de tableaux à la gloire des réalisations du régime militaire, comme par exemple avec des têtes nucléaires, des missiles, des chars,... mais aussi industrielles, des usines, des ponts, des ports,... comme par exemple le quartier de Pyongyang avec ses tours modernes. Mais on ne fait aucune allusion à la terrible famine des années 1990, qui est à l'origine aussi de l'économie lamentable du pays, qui coûta la vie à un million de personnes, ni aux 150 000 prisonniers du pire goulag de l'histoire, ni au contrôle total de l'information, ni à la malnutrition qui touche un quart des enfants... "Ces fleurs ont été créées et offertes par des amis étrangers à nos deux dirigeants car ils sont les êtres les plus exceptionnels de la terre" annonçaient des hôtesses.
